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#Salons et évènements
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Festival international de jardins et adaptation dans notre monde
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Grand-Metis, Québec, Canada, est l'hôte du 23e Festival international de jardins aux Jardins de Reford. Cette année, ils explorent le thème important de l'adaptation dans notre monde en mutation. Combinant architecture paysagère, installations d'art public et conception durable, le festival a installé cinq nouveaux jardins qui abordent tous la réalité actuelle du changement climatique et la manière dont les humains apprennent à s'adapter à la nature.
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Les cinq nouveaux jardins du Festival international de jardins seront ouverts aux Reford Gardens / Jardins de Metis jusqu'au 2 octobre 2022. Des concepteurs du Canada, de France et des États-Unis ont invité les visiteurs à réfléchir au défi quotidien de l'adaptation.
"Forteresses
Les nouveaux jardins comprennent les "Forteresses" de Maison029 : Eadeh Attarzadeh, urbaniste et designer, et Lorenzo Saroli Palumbo, architecte de Montréal. Dans cette installation, des forteresses de bois entourent quelques arbres pour les protéger des agressions humaines.
"La notion romantique qui consiste à croire que les forêts épargnées de tout contact et de toute interférence humaine vont prospérer a malheureusement été démentie. Tant que l'humanité persiste dans sa voie actuelle, il est devenu irréaliste d'attendre de nos forêts qu'elles se défendent elles-mêmes", expliquent les concepteurs.
"Lichen
"Lichen" de Marie-Pier Gauthier-Manes, designer environnemental de Montréal, Chloé Isaac céramiste et Victor Roussel artiste 3D de Paris est composé d'anneaux de faïence qui changent de couleur comme le lichen, pour s'adapter aux conditions dans lesquelles ils sont placés.
Selon les concepteurs, le lichen est une espèce qui s'adapte de manière unique et qui prépare également le terrain pour d'autres espèces. Pour refléter cette capacité d'adaptation, les concepteurs se sont inspirés des pots en terre cuite que l'on trouve dans les jardins ordinaires pour créer 1 200 anneaux faits à la main qui sont ensuite cuits dans un four extérieur sur le site du festival.
"Les capacités de drainage et de rétention d'eau de ce matériau permettent à la fois une irrigation plus constante du sol et une rétention plus longue de l'humidité", expliquent les concepteurs. "Cet environnement permet aux plantes particulièrement sensibles aux variations de température et à la sécheresse de se développer sereinement". Son traitement thermochromique modifie son aspect en fonction de la température pour révéler différentes couleurs tout au long de la saison estivale."
"Gravity Fields"
Dans un jardin appelé "Gravity Fields", des tournesols sont plantés à l'envers d'un plafond de sphères et se tournent vers le ciel pour pousser en visant le soleil. Ce projet a été créé par Theodore Hoerr de Terrain Work, l'architecte paysagiste Kelly Watters et la paysagiste new-yorkaise Rebecca Shen.
Les plantes sont résilientes et s'adaptent, mais elles sont également vulnérables au changement climatique, tout comme les êtres humains. Pour "Gravity Fields", les concepteurs ont alors voulu mettre en avant un thème hopepunk de résilience.
"S'ils jouent un rôle clé dans l'atténuation des effets du changement climatique qui menacent notre existence en tant qu'espèce, ils sont également vulnérables et doivent s'adapter rapidement à un climat en évolution rapide. gravity Field" démontre l'adaptation robuste des plantes, même dans des conditions extrêmement difficiles", expliquent les concepteurs.
"Les huit collines"
Pour "Les huit collines" de Noel Picaper, architecte parisien d'ONOMIAU, un jardin repose sur huit collines plantées, qui s'élèvent pour révéler ce qui rampe sous nos pieds. Pour montrer la richesse de l'environnement et tout ce qui se cache dans les coulisses des relations de la nature, les concepteurs de cette installation ont créé un jardin qui apaise subtilement la chaleur de l'été grâce aux plantes et à l'ombre.
"Conçues comme des structures évolutives, ces huit collines imaginent des spatialités biologiques. À travers des matériaux inanimés et organiques, elles créent des effets de vie. Un paysage de collines apparaît alors, capable d'offrir diverses expériences aux humains comme aux non-humains (les oiseaux en particulier). Servant d'assise, de micro-jardin, d'espace contemplatif et de réservoir écologique, ce projet offre aux visiteurs une multitude de séquences spatiales."
"Foret finie, espace infini ?"
Ensuite, "Foret finie, espace infini ?" d'Antonin Boulanger-Cartier, Pierre-Olivier Demeule et Melaine Niget, stagiaires en architecture de Québec, a questionné l'usage de la forêt et l'espace qu'elle occupe. Ils ont également réfléchi à la cohabitation possible entre les ressources du territoire et les êtres humains. En assemblant des structures insolites faites de lattes de bois finement découpées sous une bâche, ils invitent les visiteurs à s'interroger sur l'utilisation de l'espace et des matériaux et sur les raisons de cette utilisation.
Les concepteurs expliquent également la structure de l'œuvre. "De loin, 'Foret finie, espace infini...', prend l'apparence d'un tas de bois scié qu'un charpentier aurait pu placer là en attendant son prochain projet. Cette forme définie recouverte d'une bâche en plastique attend dans la chaleur de l'été. Ancrée au milieu d'un chemin traversant la forêt boréale, l'installation obstrue pourtant le passage. Sans pouvoir la contourner, est-il possible de la traverser, l'affronter semble inévitable."
Les Jardins de Métis / Reford Gardens seront ouverts tous les jours jusqu'au dimanche 2 octobre 2022. L'entrée est également gratuite pour les enfants de 13 ans et moins.